Allons-nous sortir de la crise énergétique en 2023 ?
Au début de l’automne 2022, suite au pic des prix de l’énergie, le gouvernement prévoyait un hiver difficile, des restrictions énergétiques possibles, et la Première ministre invitait fortement les français à des gestes quotidiens d’économie et les entreprises à des mises en place drastiques de bonnes pratiques de consommation. Où en sommes-nous en ce début de nouvelle année 2023 ? L’Europe a décidé de se passer du gaz russe suite au conflit Ukrainien. Si le prix du mégawattheure de gaz a fortement diminué pour un retour au niveau le plus bas d’avant la guerre en Ukraine, il reste encore bien plus élevé que la vingtaine d’euros par mégawattheure que nous connaissions depuis des années. Est-on sur la tendance d’un retour à la normal du prix de l’énergie ?
Difficile pour les économistes de se positionner et de trouver un consensus tant le prix de l’énergie dépend de nombreux facteurs tels événements géopolitiques, spéculations des marchés, météo, réserves etc. La crise énergétique a eu le mérite de redistribuer les cartes du grand jeu politique. Notre dépendance européenne au gaz russe a éclaté et éclairé notre stratégie commune vers une nécessité de diversifier les sources d’approvisionnement et de nous concentrer sur les énergies alternatives.
Retour sur la scène du Nucléaire un temps mis de côté. Il rayonnera à nouveau sur le monde avec de nouvelles centrales nucléaires nouvelle génération en France et la Chine qui lancera un réacteur expérimental à neutrons rapides. De même, pour éviter les coupures d’électricité, l’Allemagne et la Corée du Sud suspendent leur projets de fermeture de leurs centrales nucléaires.
Côté énergie fossiles, l’Allemagne et la Chine font également machine arrière sur les projets d’abandon du charbon inscrit dans la lutte contre le changement climatique.
En 2022, la part belle était donné à l’hydrogène, gaz ou liquide, énergie propre mais coûteuse qui nécessite des investissements conséquents d’acheminement et stockages devrait se confirmer sur 2023.
L’énergie solaire brillera de son côté faisant augmenter la demande en énergies renouvelables de 11% hors hydraulique. L’hydroélectricité un peu en perte de développement autour de 3% sur fond de pénurie d’eau et de doutes concernant ses vraies vertus écologiques.
L’orientation 2023 est donc de capitaliser sur les habitudes de consommations prises ces derniers temps en terme de sobriété tout en cherchant à diversifier nos sources d’énergie ; photovoltaïque, pompe à chaleur et gaz naturel liquéfié (GNL).
Sources : Tendances/Trends, expertises-énergie.fr, la Tribune, le point.
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